Un début de saison pas comme les autres

Avatar de Noémie Gaillard

Après une année passée à Montpellier à l’École des cadres, j’envisageais cette saison comme une période de retour à la maison, consacrée aux projets de Nat’Handi Artistique.


Au programme :

  • l’organisation des Nat’Handi Inclusive en octobre,
  • la participation aux championnats du monde de natation artistique pour personnes en situation de handicap, en novembre au Mexique
  • et une année 2026 tournée vers la rencontre avec les clubs affiliés à Nat’Handi Artistique : interventions, stages sportifs, formations d’entraîneurs et de juges, initiations et rencontres inclusives

Tout était déjà bien planifié… jusqu’à une rencontre inattendue au mois d’août, lors du Nage’Athlon des Ille-sur-Têt.

Une maman est venue m’aborder pour me parler de sa fille Lili, 14 ans, atteinte de trouble autistique et crise d’Epilepsie, passionnée de natation artistique. Elle pratique depuis deux ans, mais elle se sent mise à l’écart dans son club. Sa maman m’a expliqué qu’on lui avait parlé de moi et de Nat’Handi Artistique, mais qu’elle avait appris que je n’étais plus bénévole dans ce club. Malgré tout, elles ont essayé de poursuivre , sans réel accompagnement.

La passion a alors repris le dessus, j’ai proposé à Lili de la tester pendant le Nage’Athlon, pour mieux la connaître, évaluer ses capacités, mais surtout échanger sur ce qu’elle aime dans la natation artistique et les difficultés qu’elle rencontre.

Et là… le coup de cœur ! Lili a encore peu de bases techniques, mais une vraie envie d’apprendre et une belle motivation. Son histoire m’a convaincu.

Alors cet été j’ai lancé un appel aux clubs de natation et aux piscines du département, dans l’espoir qu’un d’entre eux puisse nous accueillir une petite heure sur un créneau libre.
J’ai reçu de nombreux messages de soutien et d’encouragement, mais aucune possibilité concrète : les clubs rencontrent des difficultés, tant financières que logistiques (lignes d’eau, disponibilité, priorités d’accès).

Pas question d’abandonner pour autant ! Plan B : s’entraîner sur des créneaux publics.

La maman de Lili a tout de suite accepté. Nous avons commencé par quelques séances à la piscine Europa, puis, face à la météo incertaine, nous avons trouvé refuge à la piscine d’Estagel.
Les conditions y sont finalement idéales : peu de public, pas de lignes d’eau fixes, une liberté totale dans le bassin.

Grâce au financement d’un casque et d’un émetteur, nous pouvons travailler avec la musique sans gêner les autres nageurs. Petit à petit, Lili progresse, gagne en confiance et découvre une nouvelle manière de vivre sa passion.

Ce début de saison n’était donc pas prévu ainsi… mais il est sans doute le plus beau des départs.
Une rencontre, une envie de transmettre, et la preuve qu’avec un peu d’adaptation et beaucoup de cœur, tout devient possible.

Avatar de Noémie Gaillard

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

More Articles & Posts